Message de Fethullah Gülen au colloque international de Dakar intitulé "Diversité et cohésion dans un monde globalisé"
Chers invités, chers organisateurs, universitaires, intellectuels et chers représentants du gouvernement du Sénégal,
Je tiens d’abord à vous exprimer ma gratitude pour cette invitation au colloque intitulé «Diversité et Cohésion dans un Monde Globalisé », puis mes profonds regrets de ne pouvoir me joindre à vous en raison de mes problèmes de santé. La diversité est sans nul doute une réalité de la vie humaine, car c’est une manifestation de la volonté divine dans l’univers, avec tout ce qu’elle a de bénéfique et de généreux. Notre rencontre avec cette réalité n’a jamais été aussi intime qu’aujourd’hui, à cette époque où le temps et l’espace se sont rétrécis pour faire de nous des voisins. Pourtant, si d’une part nous sommes amenés à nous rapprocher les uns des autres, d’autre part nous voyons apparaître de plus en plus de difficultés dont les conséquences dépassent les frontières politiques, historiques et culturelles. C’est ici que le thème principal de votre colloque, à savoir la cohésion, entre en jeu et se présente comme une solution indispensable à nos problèmes pandémiques de violence, de guerres, de préjugés, de moralité qui dégénère, d’esprit de voisinage qui se dégrade et d’éducation mal orientée.
J’espère sincèrement que ce colloque contribuera largement à une prise de conscience universelle du fait qu’ « il y a autant de chemins qui mènent à Dieu qu’il y a de créatures qui respirent ». Cette conscience commence d’abord dans le cœur, où nous devons brider notre haine intérieure, notre ego qui nous pousse à la violence et à l’offense. Il s’agit ici d’une mission qui vise à changer le monde pour en faire un havre de dialogue, en prodiguant tous les soins et les efforts nécessaires, durant toute sa vie, sans jamais perdre espoir, face à tous les problèmes et toutes les souffrances que nous voyons autour de nous. Avant tout, notre responsabilité, envers nous-mêmes, est d’être comme il faut que nous soyons, et ensuite, de ne laisser aucune excuse à ceux qui refuseraient d’assumer cette responsabilité.
Je tiens à remercier les organisateurs, la revue Ebru, la Fondation ATSA, ainsi que l’Université de Cheikh Anta Diop pour leur coopération en vue de la tenue de ce colloque. Je souhaite beaucoup de réussite à la revue Ebru qui s’est récemment mis en route pour devenir une voie de dialogue, de paix et une source d’inspiration pour les cœurs et les esprits. Je remercie de tout mon cœur le gouvernement du Sénégal, le Ministère de l’Éducation du Sénégal, et le peuple frère du Sénégal pour accueillir cet événement et pour l’excellente hospitalité qu’ils offrent aux enseignants et autres bénévoles œuvrant pour l’éducation et le dialogue au sein des écoles Yavuz Selim, ainsi que la Fondation ATSA qui travaille pour construire des ponts d’amitié entre les peuples et de par les océans.
Avec mes sentiments les plus respectueux,
Fethullah Gülen
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