Déclaration de Fethullah Gülen publiée sur Twitter
Monsieur Fethullah Gülen a publié une déclaration écrite sur son compte officiel Twitter, concernant les propos tenus à son encontre, majoritairement par Ahmet Şık et Nedim Şener.
Monsieur Fethullah Gülen a affirmé sur Twitter : « Comme je l’ai déclaré auparavant, je suis pour une application étendue de la liberté d’expression et de presse. Bien qu’ils aient des opinions totalement opposées aux miennes, je pense que ceux qui m’accusent injustement pour ce qu’ils ont vécu, sont eux aussi libres d’exercer leur liberté d’expression, de pensée et d’opinion ».
Orhan Erdemli, Avocat de Monsieur Fethullah Gülen a commenté les déclarations de son client sur le site fgulen.com. Il a, à ce sujet, affirmé les propos suivants :
Depuis plus de 50 ans, Monsieur Fethullah Gülen exprime ses opinions et ses idées non seulement dans ses discours tenus au sein de la population, mais aussi dans ses articles et ses livres. Ces idées sont suivies avec intérêt par de nombreuses personnes dans le monde entier. Comme pour chaque penseur écrivain, il est tout à fait normal que certaines personnes n’adhèrent pas aux idées de mon client ou encore s’opposent à celles-ci.
Par ailleurs, la liberté d’opinion et de pensée est un droit fondamental universel. En vertu de cette liberté fondamentale, chaque individu peut d’une part exprimer librement ses opinions et ses pensées, et d’autre part critiquer les pensées d’autrui.
Monsieur Gülen a, à plusieurs reprises, affirmé être pour une application étendue de la liberté d’expression et de presse. Il déclare solennellement : « Bien qu’ils aient des opinions totalement opposées aux miennes, je pense que ceux qui m’accusent injustement pour ce qu’ils ont vécu, sont eux aussi libres d’exercer leur liberté d’expression, de pensée et d’opinion ».
Par conséquent, mon client considère le droit de critiquer les opinions d’autrui et de présenter des opinions opposées à son égard comme un corollaire de la liberté d’expression et de presse.
Cependant, nous sommes malheureusement parfois témoins d’abus dans la mise en œuvre de la liberté d’expression et de presse. Certains prennent refuge dans ce droit de critiquer pour diffamer mon client. Ils prétendent mettre en avant une opinion opposée mais en réalité ils tiennent des propos de nature à injurier les convictions et les droits de la personne de mon client.
Une telle diffamation ne peut être légitimée, dans le cadre du droit de critiquer, ni moralement ni juridiquement. En effet les lois définissent la liberté de presse comme « le droit d’informer, de diffuser, de critiquer, de commenter et de constituer des ouvrages ». Les jurisprudences précisent que les critiques doivent d’une part être fondées sur des faits réels conformément aux conditions de la société civilisée ; d’autre part être conformes au droit et aux bonnes mœurs ; mais aussi être constituées de manière positive afin de permettre à la société d’avancer dans les idées ; et enfin être présentées de manière scientifique.
Par conséquent les déclarations de ceux qui accusent mon client, en raison des procédures juridiques entamées, ne sont aucunement conformes au droit, aux lois, à la liberté d’expression et aux bonnes mœurs.
Bien que les défenseurs de ces diffamations mal fondées prennent refuge dans la liberté de pensée, ils ne tiennent aucuns propos aujourd’hui, alors que mon client est jugé en raison de ses opinions. Malgré la décision absolue d’acquittement rendue en faveur de mon client, ils s’abstiennent de rappeler le droit face aux diffamations qui demeurent toujours à son encontre. Nous soumettons, respectueusement, à l’ordre public l’appréciation de cette position regrettable qui se présente comme défenseur des droits et garde le silence quant à la défense des droits de mon client.
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